Durant tout le mois de décembre, tel un calendrier de l’avent / journal de bord, nous allons suivre leur voyage de 2022 au Japon. Kamakura
Beau soleil sur Tōkyō, mais avec un sacré vent, ce qui ne nous change pas de notre Provence avec son Mistral et Tramontane glacés.
Nous partons depuis Jimbocho à 8h30 en anticipant que nous allons perdre du temps dans les méandres de la gare de Tōkyō qui doit nous mener à Kamakura.

Décidément, nous n’avons pas de chance aujourd’hui avec les transports, nous accusons un sérieux retard sur notre planning en nous faisant une halte imprévue à la Gare d’Ofuna, qui est heureusement qu’à quelques stations de notre destination.
Visiter Kamakura peut vous prendre plusieurs jours. En effet, la ville comporte de trop nombreux temples, sanctuaires et jardins qui s’étalent de part et d’autre de la ville.
De Kita-Kamakura au Nord avec ses temples Meigetsu-in/ Engaku-ji et Shorei-in, au Sugimoto-dera et Hokoku-ji à l’Est de la ville que j’avais visitée en 2017, nous préférerons une zone touristique près du Grand Bouddha.
Comme nous consacrons qu’une demi-journée seulement pour Kamakura, nous visiterons seulement deux temples pour la matinée, histoire de ne pas trop fatiguer les enfants ni les ennuyer.
Arrivé à Kamakura vers 10h15, le rythme de ce matin est plus que lent… Nous déambulons sans réel but vers le Grand Bouddha de Kamakura, nous arrêtant un coup aux toilettes, une autre fois au Lawson pour une pause sucrée, ou encore dans une boutique de souvenirs… Autant dire que le planning est loin d’être respecté…



Nous arrivons aux abords du temple Kōtoku-in en fin de matinée. Esperanza est ébahie par l’immensité de la statue ou ses sandales. Quant à moi, je suis toujours impressionné par le caractère mystique des lieux, surtout sous les derniers momiji d’automne.










À peine sortis du temple, nos ventres gargouillent déjà… Face au Kōtoku-in, une auberge traditionnelle, peu avenante… et pour autant la cuisine familiale des lieux est gouteuse et faite maison. C’est une cuisine très travaillée, avec un service qui prend son temps et une dame âgée tenant fermement la maison d’une main de fer dans un gant de velours. Cette fois-ci nous ne commettons pas la même erreur que la veille : Sarah et moi prenons deux menus adultes que nous partageons avec Soledad et Esperanza, c’est amplement suffisant étant donné les proportions gargantuesques !

Le repas terminé, nous voilà en quête du prochain temple : le Hasedera, qui nous accueillera avec son lampion géant. Encore faut-il pourvoir arriver jusqu’à ce dernier qui n’est qu’à trois minutes à pied, mais des pièges à touristes font s’envoler nos économies dans leurs échoppes.

Je parle ici d’un établissement de réplique d’armes, une boutique de sculptures artisanales ou encore une boutique-musée dédiée aux boites de musiques (un délice pour les yeux, mais pas pour le portemonnaie, mais l’expertise japonaise se paye).
Le Hasedera est l’un des temples bouddhistes les plus renommés de Kamakura, connu comme étant le berceau de l’une des plus grandes statues Kannon celle-ci ayant la particularité d’être entièrement recouverte d’or.

Une autre particularité de ce temple est la présence de nombreuses statuettes jizo dans son enceinte. Les jizo sont les compagnons des enfants et qui accompagnent les enfants partis au ciel.



Enfin, outre son étang à carpe koï parfaitement entretenu, sa vue panoramique sur la baie de Kamakura, son jardin sec, ses nombreux érables, sa grotte creusée à flanc de falaise dédiée à la déesse des Arts Benzaiten sont autant d’arguments pour venir visiter cette merveille.





Par Dewi Marti de Objectif Japan