Le 8 mai prochain, le réalisateur Ryo Takebayashi dévoilera au cinéma Comme un Lundi, une plongée comique dans la vie quotidienne des employés d’une petite agence de publicité japonaise… Piégés dans une boucle temporelle !
Entre les rendez-vous clients et les défis professionnels, Yoshikawa, accompagnée de ses collègues, cherchent désespérément la sortie de cette interminable répétition.
Une caricature optimiste du monde entrepreneurial au Japon

Le film s’inscrit dans la tradition de la workplace comedy, popularisée par des séries telles que The Office, mais avec une perspective japonaise unique. Il explore la culture du travail au Pays du Soleil Levant, où le dévouement et la loyauté envers l’entreprise sont des valeurs primordiales.
Les « salarymen » de cette comédie font face à des conditions de travail éprouvantes et répétitives, caractérisées par de longues heures supplémentaires, et différentes péripéties. Le film aborde également l’évolution de la place des femmes dans le monde du travail japonais, par l’intermédiaire du personnage principal en une de l’affiche, Yoshikawa.
Dans une interview avec le réalisateur Ryo Takebayashi, celui-ci explique l’origine du projet et son intérêt pour le thème de la boucle temporelle.
« J’ai toujours pensé que la boucle temporelle était un thème profond. J’aime beaucoup Un jour sans fin (1993). C’est un décor et une histoire irréaliste, mais ce film m’émeut tellement. Je voulais réussir à conserver ce sentiment dans Comme un lundi, mais étais-je capable de le transposer sur une temporalité hebdomadaire ?
Je pense finalement que le spectateur retrouve la même émotion au milieu du film grâce à la répétition de la boucle et aux variations qui s’y installent. Lorsque nous avons élaboré la structure générale, nous avons été confrontés au problème de la fréquence : une boucle quotidienne ou hebdomadaire ? Quelle ampleur ? Combien de fois va-t-elle se répéter ? Lorsque l’on est au travail, il nous arrive souvent de vivre une vie où l’on ne sait plus quel jour de la semaine on est. J’ai donc pensé que le rythme hebdomadaire conviendrait parfaitement pour illustrer l’univers professionnel. »

Ryo Takebayashi souligne aussi dans ce projet l’importance de l’épanouissement individuel pour le succès collectif, idée fortement ancrée au sein de la société japonaise.
Comme un Lundi marque le premier long métrage de fiction de Ryo Takebayashi. Avec son regard sur la vie de bureau au Japon et son exploration des thèmes universels de l’aliénation au travail et de la quête de sens, le film promet une expérience divertissante et réfléchie pour les spectateurs !
Arnaud Dal-Mas

Arnaud Dal-Mas