À l’occasion de la Nuit Blanche 2025, le Centre Culturel Coréen sera exceptionnellement ouvert jusqu’à 23h le samedi 7 juin. Venez découvrir l’exposition « Île de Jeju, vivre avec la mer » dans une ambiance nocturne unique !
Située à l’extrême sud de la péninsule coréenne, Jeju est la plus grande île de Corée du Sud. Surnommée Samdado signifiant « l’île aux trois abondances » – pierres, vents et femmes –, elle s’est formée à la suite d’une activité volcanique et présente une grande diversité de paysages et d’écosystèmes autour du mont Halla (autrement appelé Hallasan).

À travers l’exposition « Île de Jeju, vivre avec la mer », le Centre Culturel Coréen met en lumière la nature préservée de Jeju, reconnue par l’UNESCO, ainsi que son patrimoine culturel singulier, notamment la culture des haenyeo.
Les haenyeo – plongeuses de Jeju – incarnent une culture maritime unique au monde. Leur mode de vie repose sur un esprit communautaire, une pêche durable et respectueuse de la nature ainsi qu’une transmission intergénérationnelle de leurs savoir-faire ; autant de valeurs qui ont conduit à leur inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO en 2016. Perpétuant une tradition ancestrale, les haenyeo plongent jusqu’à vingt mètres de profondeur, sans bouteille d’oxygène, pour récolter des ormeaux, des coquillages et divers fruits de mer. Issue d’une collaboration avec diverses institutions, cette exposition retrace leur histoire, témoignant de leur mode de vie unique, de leur lien profond avec la mer et de la richesse naturelle de l’île.

À travers une diversité d’approches artistiques, l’exposition propose une relecture sensible et engagée de la culture et de l’histoire maritime des haenyeo. L’artiste Jane Jin Kaisen, originaire de Jeju et de nationalité danoise, tire son inspiration de l’île et choisit de rendre hommage à la nature, à l’histoire et au vécu de ces femmes. Le collectif de recherche visuelle ikkibawiKrrr ravive la mémoire de l’unité de l’île à travers les chants des haenyeo, tandis que Jean-Julien Pous esquisse un dialogue poétique entre les plongeuses de Jeju et les éleveuses de chèvres des Pyrénées françaises. Le documentaire de Koh Hee-young offre une immersion délicate dans l’existence de ces femmes de la mer, oscillant entre la vie et la mort. De même que, par ses portraits, le photographe Kim Hyung-sun révèle la force intérieure de ces figures emblématiques, capturant sur leurs visages les traits du labeur. L’exposition présente également des combinaisons, outils et flotteurs authentiques ayant accompagné les haenyeo dans leur pratique quotidienne. Les œuvres de Joung Sang Gi exposent, quant à elles, la vitalité écologique et la symbolique profonde de Jeju à travers les sources naturelles d’eau douce, emblèmes des paysages locaux façonnés par le rythme de l’île. Enfin, Jang minseung capture avec son objectif, la beauté des paysages traversés lors de ses répétitives ascensions du mont Halla.
Cette exposition sera également enrichie par deux événements complémentaires, à Nantes durant le festival « Printemps Coréen » et à Thonon-les-Bains, qui exposera en novembre plusieurs productions inspirées des traditions et paysages de ce cocon protégé.