Le 3 février dernier, nous avons eu la chance de pouvoir assister à deux grands événements sur Tokyo.
Nous nous sommes tout d’abord rendus dans le quartier de Asakusa, afin d’assister à la cérémonie du Setsubun au Sensō-ji. Lorsque nous arrivons, une heure avant le début des festivités, nous remarquons des stands de nourriture, des personnes en costumes traditionnels en train de défiler jusqu’au temple, ainsi qu’une colonne d’enfants arborant un kamishimo jaune en plastique.
Après avoir passé le Kaminarimon et le Hōzōmon, où nous constatons une foule de plus en plus dense, nous atterrissons enfin en face du Sensō-ji. Tandis que les enfants se mettent en place sur les marches d’escalier, une odeur d’encens parvient jusqu’à nous, nous plongeant dans l’atmosphère des lieux. Nous gravitons autour des stands où l’on peut tirer sa bonne fortune, tentons même notre chance, et heureusement, nous piochons un bon augure, puis nous nous installons de façon à pouvoir profiter de la cérémonie, sur la droite de l’escalier.
Quelques minutes plus tard, les enfants se mettent à chanter en chœur, annonçant le début des festivités. Des démons, deux personnes costumées, apparaissent ensuite, faisant semblant d’effrayer les petits chanteurs. Certains crient pour de faux, d’autres semble-t-il pour de vrai, créant un court moment suspendu. Les enfants jetteront dès lors des haricots sur les démons pour les faire fuir.
Après ce spectacle, la foule se délite, et envahit la zone où les stands de nourriture attendent le chaland. Nous nous empressons de parcourir ces allées, afin de grignoter un encas. Notre dévolu se porte sur du poulet délicieusement pané. Nous dégustons notre achat debout, près du Sensō-ji, dans un carré de soleil. La prochaine cérémonie ayant lieu à 11 h 30, un peu trop tard pour pouvoir ensuite rejoindre notre second point de chute, nous décidons de repartir en direction de la gare d’Asakusa en longeant la Sumida-gawa, profitant du beau temps.
Une fois dans le métro, il nous faut une petite heure pour rejoindre Shimo-Kitazawa, où doit se produire le Tengu Matsuri. Nous déambulons pendant plus d’une heure dans le quartier, découvrant de nombreuses friperies, et finissons — après avoir demandé à plusieurs personnes sur notre chemin —, par trouver la route qui sera empruntée par la procession. Après avoir déniché un endroit parfait pour contempler le passage du défilé, nous attendons, pressés comme les autres spectateurs de voir apparaître le tengu…
Et nous ne furent pas déçus ! Les lanternes perchées apparaissent au bout de la rue, annonçant l’arrivée imminente du défilé. Des participants arborant de magnifiques costumes, ainsi que des joueurs de taiko s’avancent, tout de blanc vêtus, passent devant nous, marchant au rythme des coups de tambour. Puis, le tengu rouge, reconnaissable à son nez proéminent, passe devant nous, suivi par le tengu noir, au bec de corbeau. La procession se poursuit, jusqu’à ce que nous voyions passer le masque du tengu, porté par plusieurs volontaires.
Voulant en voir plus, nous décidons de trottiner par les rues arrière et de rattraper le défilé un peu plus loin, afin de photographier les tengu. Nous reproduisons cette tactique à plusieurs reprises, jusqu’à la fin du festival. Nous nous réunissons ensuite sur une place où a été érigée une scène, de laquelle sera lancé des petits sachets. Nous verrons alors de nombreuses mains se tendre vers le ciel pour attraper les précieux carrés de papier. Certains, situés près de la scène, repartiront d’ailleurs avec des sacs bien remplis !