À l’occasion d’un immense concert organisé à la Paris Défense Arena pour soutenir la candidature de Busan à l’Exposition universelle 2030, la k-pop a fait le show. Parmi les artistes invités, les 7 filles de Dreamcatcher nous ont confié quelques mots en exclusivité avant d’enflammer la scène.
Une affiche de rêve. Le 15 octobre, pendant que le XV de France et ses supporters étaient effondrés de chagrin après leur élimination en Coupe du monde de rugby, à quelques kilomètres du Stade de France, la Paris défense Arena était garnie de 22 000 fans de k-pop, le sourire jusqu’aux oreilles (qui n’entendaient plus grand-chose). En cause, l’événement MCOUNTDOWN et son casting dément : NCT dream, Ateez, EL7Z UP, Treasure… Un concentré de talents qui a offert une prestation sans temps morts et nombre de surprises. Ex SHINee, Taemin a montré que, même après son service militaire, il restait plus magnétique que jamais. Assez sobre en tenue en jean, on ne sait pas comment les fans ont retrouvé leur voix après son passage qui n’a pourtant duré que 3 chansons. Mention spéciale aussi au numéro de K tigers, qui mixe cascades folles et musiques, et bien sûr à PSY, ambianceur hors pair qui a mis la salle en fusion et pas seulement sur Gangnam style. Une bonne humeur invariablement contagieuse. Parfait pour conclure la soirée.
Mais, comme il faut toujours avoir un chouchou, nous, on s’est concentré sur Dreamcatcher. Il n’y avait que deux girls groups, lors du MCOUNTDOWN, mais les attrapeuses de rêves, lancées en 2017, ont montré qu’avec peu, elles pouvaient faire beaucoup. À la fois avantage et inconvénient, cette superbe soirée a enchaîné les groupes pour quelques chansons. Les lumières étaient folles et les chorégraphies parfaitement en place, mais comme la scène était partagée, elle pouvait apparaître comme un peu nue. Même dans cette configuration, le septuor a tout donné.
15 minutes 3 chansons, dont 2 aux accents français : BONVOYAGE et Maison. Un choix malin pour satisfaire le public local, mais aussi pour des raisons plus profondes détaillées par JiU, la leader de la formation : « L’environnement est un problème sérieux et c’est un thème qui doit être abordé avec tout le monde. Cela correspond aussi à notre style. Nous sommes franches et nos chansons sont souvent rock. C’est pourquoi nous parlons de la pollution et de l’environnement. » En noir, avec le jean balafré, JiU incarne parfaitement cet esprit rebelle. Quant au français, elle explique : « Le titre a été décidé par notre auteur. En coréen, il existe beaucoup de mots qui signifient « maison ». Le mot français « maison » correspond à « Jib » en coréen. On l’a choisi parce qu’il sonne bien et pour dire que notre maison est la Terre. » Quand la k-pop se mêle du dérèglement climatique.
Tous les groupes de la soirée ont mentionné la ville de Busan au cours de leur passage. L’entreprise de communication était limpide et, sans doute, efficace. Mais pour JiU, c’était très naturel : « Je suis née à Busan, tout comme mes parents. Et puis, les habitants de Busan sont toujours très chaleureux. C’est pourquoi je pense que le public de Busan est l’un des plus cools devant lesquels on puisse jouer. » Manifestement, elle a transmis la passion de sa ville à sa copine Dami : « Moi aussi, j’aime Busan. Déjà, c’est une vraie ville au bord de la mer. Et puis, la nourriture est délicieuse ! Si on veut un concentré d’expériences lors d’un voyage, c’est une destination géniale. » Pour beaucoup, le voyage était déjà magnifique à La Défense.
Mathieu Rocher
Crédit photo : CJ ENM