Ce jeu fut introduit depuis la Chine durant la période Nara (710-794).
À cette époque, des silex étaient utilisés pour jouer au « Ishi-hajiki (coup de pierre) ». D’autres variétés existaient aussi avec des coquillages, des morceaux de verre… Il fut d’abord pratiqué et apprécié principalement par la noblesse de la cour impériale.
C’est à l’époque d’Edo (1603-1868) que le jeu a commencé à se répandre à travers la population et c’est surtout les filles qui jouaient tranquillement à la maison. À la fin de l’ère Meiji (1868-1912), les billes de verre font leur apparition de forme aplatie. Actuellement, les billes plates ont un diamètre de 12 mm et sont de couleur rouge, bleu et jaune.
L’ohajiki est toujours un jeu traditionnel, apprécié des enfants japonais, en particulier des filles. Il consiste à pousser et à toucher en projetant son ohajiki, par un mouvement d’un doigt sur celui de son adversaire. Une fois touché, il pouvait récupérer les deux ohajiki. Le gagnant est celui qui en a le plus en fin de partie.
Il y a plusieurs variantes à ce jeu, notamment dans la disposition des ohajiki. Les premiers étaient de jeter les bouts de verre pêle-mêle sur la table… Vous pouvez aussi disposer les ohajiki en rond, en triangle ou encore, pour rendre le jeu plus intense, devoir toucher deux pièces pour gagner, etc.
Au Japon, ce jeu est beaucoup joué en famille. Dans les maisons de retraite, il est utilisé pour éveiller et créer un lien social entre les pensionnaires, et stimuler les capacités de chacun.
Jacky De Greef