Yokochō : une brise d’insouciance où la routine affolée de Tokyo et l’envie de détente s’unissent tous les soirs.
De premier abord, la grande ville tokyoïte ne semble avoir que de grosses artères qui s’entrelacent à perte de vue dans l’horizon urbain. Et pourtant, lorsque l’on commence à flâner dans ces avenues infinies, on aperçoit dans leurs recoins des ruelles, avec des grouillements lumineux qui captivent nos yeux. Ce sont les yokochō, ce qui désigne en japonais les ruelles et les allées qui se faufilent entre les grands boulevards. Le mot japonais est composé par deux kanji, celui de yoko 横 – « côté, flanc » – et celui de chō, qui peut s’écrire de deux façons : 町 – signifiant la ville – ou bien 丁 – qui, parmi ses plusieurs significations, désigne plutôt une « zone » ou « quartier » d’une ville. Dans cette petite forêt électrique, parsemée de lanternes au fin papier de riz, les Tokyoïtes se retrouvent le soir, après de longues journées, en compagnie de leurs collègues ou amis pour se restaurer, et profiter des goûts de la vie à des prix abordables.

Tokyo, JAPON – 15 octobre 2016 : Street food traditionnel dans la ruelle de Omoide Yokocho – © WildSnap – Shutterstock.com
Ils se trouvent au sein des quartiers principaux de la ville, et les izakaya 居酒屋- le bistrot traditionnel japonais -, sont l’attrait majeur de ces ruelles « aux coins de la ville », avec leurs murs parcourus de sinogrammes indiquant les menus. Si l’on rentre dans ce tourbillon de lumières, parmi eux, nous retrouvons également des bars tachinomi 立ち飲み, qui, comme l’indique l’étymologie du mot, sont des bars où l’on consomme des boissons alcoolées japonaises, telles que le sake japonais 酒, le shōchū 焼酎, et le chūhai 酎ハイ.
Le charme des yokochō réside dans leur variété. Chacun d’entre eux fascine avec leurs esprits différents, tels que le Ameyoko ou le Nonbei qui ont gardé un style rétro, ou bien le Golden Gai, constitué de sept petites allées aux établissements innombrables. Pour tous les citer, il faudrait plus qu’un seul carnet ! Ainsi, nous proposons une liste des dix meilleurs yokochō qui ont retenu notre attention.
À la réouverture des frontières nippones, lors de votre prochain voyage, laissez-vous guider par les étincelles des lanternes, par les fumées aux parfums enivrants et par les rires insouciant d’une fin de journée tokyoïte.
1/ Ameya Yochoko (Ameyoko) – Ueno
2/ Golden Gai – Shinjuku
3/ Omoide Yokocho – Shinjuku
4 / Harmonica Yokocho – Kichijoji
5/ Nonbei Yokocho – Shibuya
6/ Matsushita Park – Shibuya
7/ Ebisu Yokocho
8/ Sankaku Chitai Yokocho
9/ Amazake Yokocho – Ningyoucho
10/ Okazu Yokocho – Okachimachi
Par Paolo Falcone