Cette série de IWASHITA Keiko (mangaka qui dessina également la série Mon coloc’ d’enfer, où nous suivions le quotidien de la jeune Miko au sein d’une colocation où elle tombe amoureuse du joyeux et séduisant Matsunaga-san) se compose de deux tomes.
Nous entrons dans l’histoire en découvrant Aya, une lycéenne passionnée de dessin, mais qui est ostracisée par ses camarades. Nous apprenons alors qu’elle est victime d’une rumeur calomnieuse et tenace, qui lui vaut d’être la cible de remarques désobligeantes et malveillantes. Profondément blessée d’être ainsi mise à l’écart, elle fera tout pour être « transparente » aux yeux des autres, refusant d’exprimer ce qu’elle ressent réellement. Elle en abandonnera même son amour pour le dessin ! Cela était sans compter sur l’arrivée du nouvel élève : Aimu.

© IWASHITA Keiko / Kôdansha
Aimu intègre en effet la classe d’Aya après un long séjour en France. Son physique – il est grand, avec une chevelure blonde et des yeux bleus – fascine alors ses camarades dès leur première rencontre. Attirant tous les regards, il va cependant porter son attention sur la seule qui ne semble pas vouloir lui en prêter, celle souhaitant vouloir rester invisible…
Une si belle couleur nous emmène dès lors dans tout un tourbillon d’émotions, nous confrontant aux espoirs et aux peurs qui peuvent troubler, assaillir et étreindre tout adolescent. Nos deux héros vont alors s’épauler, chacun à sa manière et avec sa sensibilité, pour faire ressortir le meilleur chez l’autre. Pour que l’autre persévère. Pour que l’autre s’épanouisse. Pour que l’autre survive à ses pensées noires. Car oui, alors que la jeune Aya reprend petit à petit confiance en elle grâce à Aimu, il transparait chez ce dernier, pourtant d’un naturel enjoué, une mélancolie sous-jacente, une fragilité certaine. Lui-même murmura en français « Le bonheur n’est pas éternel », pris au piège par un passé douloureux.

© IWASHITA Keiko / Kôdansha
Comme son nom l’indique, le manga nous immerge dans un monde centré sur le dessin et les arts appliqués. L’ouvrage suit cette thématique tout au long du récit en déroulant tout un champ lexical à propos de la « couleur » : « Mon quotidien si terne… commence légèrement à se colorer », « Mon avenir était une page blanche et j’adore la voir se colorer de jour en jour » dira alors Aya, tandis qu’Aimu lui adressa tendrement les paroles suivantes « Alors montre-moi ta vraie couleur » ou alors lui confiera avec chagrin « Je ne fais jamais couleur locale, ni en France ni au Japon »…
Ce que cette œuvre nous rappelle, c’est également que « L’ombre est indissociable de la lumière », comme si, chaque chose avait son pendant à la fois lumineux et obscur (à l’image de nos deux héros, être solaire et être lunaire), que l’un ne pourrait exister sans l’autre.
Pour découvrir cette touchante histoire, découvrez les 67 premières pages du tome 1 sur le site de Pika.
Informations sur le manga :
Auteur : IWASHITA Keiko
Editions : Pika
Format : 123 x 180 mm | 208 pages
Sortie : 2 Février 2022
Prix : env. 7€
Par Léa van Cuyck