Dans le cadre du festival Animasia, les 9 & 10 octobre 2021 , Japan Magazine s’associe à l’agence Lenno pour vous proposer des recettes japonaises !
Pétales roses, mauves ou blancs, les lotus s’ouvrent sous la voûte céleste, perchés en haut d’une tige gracile, émergeant de l’onde comme par magie, semblant défier l’apesanteur. Entourée de feuilles cordiformes, cette fleur est un symbole fort de la philosophie bouddhiste. Elle est notamment évoquée pour caractériser la silhouette du mont Fuji, montagne sacrée du Japon !
Outre son ombre délicate, le lotus possède d’incroyables propriétés : ses feuilles infusées permettent par exemple de réduire les céphalées tandis que son parfum (extrait en huile essentielle) réduit les effets de l’insomnie et de l’anxiété. De plus, cette plante possède des vertus antioxydantes, de la vitamine C et B6, ainsi que du phosphore et du potassium. Il s’agit donc d’un ingrédient sain qui apaise tout autant le corps que l’esprit !
En cuisine, plusieurs recettes japonaises le mettent à l’honneur. Le plus souvent, c’est sa « racine », le rhizome de lotus (蓮根 renkon), qui est utilisé. Cette sorte de légume allongé blanc, une fois tranché, ressemble à une éponge dotée d’une dizaine de trous, dans lesquels selon la légende, il est possible d’y apercevoir le futur…
Le rhizome de lotus peut être sauté à la poêle, frit dans l’huile en beignets à la façon « tempura » ou vinaigré.
Recette : Le kinpira renkon (金平蓮根)
- Pour 2 personnes :
– 300 à 400 grammes de racines de lotus épluchées et coupées en rondelles
– Du poulet, du porc ou du bœuf (au choix) sauté et mijoté dans de la sauce soja et de l’huile de sésame
– Une cuillerée à soupe de mirin (sorte de sake sucré de cuisine)
– 2-3 légumes-racines en complément, comme de la carotte ou du gobo (racine de bardane)
– Des piments rouges émincés (pour les aficionados de la cuisine relevée !)
– Des graines de sésame blanc grillé
La racine de lotus peut aussi se cuisiner en soupe, avec des champignons shiitake, des oignons, du miso, du soja, des soba (nouilles à la farine de sarrasin) et du tofu pour les versions véganes. Le rhizome se saisit également à la poêle, caramélisé avec de l’huile de sésame, du mirin, du vinaigre de riz blanc, du soja et un peu de sucre.
Certaines variétés, telle que le Lotus des Indes, sont entièrement comestibles, des pétales aux bourgeons ! Alors, devenez vous aussi des « Mangeurs de Lotus »1 !
1 Ceci est le titre de l’ouvrage d’Alfred Tennyson, un écrivain britannique (1809-1892).
Par Léa van Cuyck