Hébergés sur Nagoya, nos souliers nous titillaient d’aller visiter la ville de Tokoname, célèbre pour ses poteries.
Nous nous levons aux aurores, afin de prendre les transports en commun, car nous sommes en plein milieu de la semaine, et nous ne souhaitons pas nous retrouver dans des wagons saturés. Nous arrivons à la gare de Kanayama après quelques stations de métro, et sautons dans un nouveau wagon. Mal nous en prit, nous nous retrouvons dans un train qui n’a en réalité qu’un arrêt en commun avec notre itinéraire. Nous descendons à la seconde gare, attendons le train pour revenir sur nos pas… et patrata ! Nous voilà au milieu des salarymen, compressés contre les portes. Nous laissons ce train derrière nous à la station Jingu-Mae, depuis laquelle nous parvenons à trouver un nouveau transport allant dans notre direction. Manque de bol, il s’agit d’un train express qui se rend à l’aéroport international du Chūbu, et qui ne fera plus d’arrêts avant sa station finale… Arrivés au terminal, nous sautons donc dans un train local pour faire deux arrêts en arrière, et enfin arriver à notre destination…
Nous descendons à la station de Tokoname sur les coups de 8 h. Nous nous dirigeons tout de suite vers la « Tokoname Manekineko Street », où s’alignent de nombreuses figurines en terre cuite de chats, chacun étant le protecteur d’un domaine en particulier : le succès professionnel ou dans les études, la santé, etc. Nous suivons ensuite les panneaux indiquant la direction du « Tokoname Pottery Footpath », rue également appelée Dokan zaka. Là, après quelques rues étroites, nous nous retrouvons devant une allée dont les fondations sont constituées de poteries sur quelques mètres.
Nous empruntons cette rue « potée » et suivons les instructions de notre GPS pour rejoindre le Sojiin, un temple perdu dans une végétation qui laisse passer que difficilement le soleil ce matin-là. Le seul bruit qui vient perturber le silence des lieux est alors le passage du balai que passe une dame sur les dalles. Nous descendons les marches, passant par la porte en contrebas, puis poursuivons notre chemin jusqu’au Tokoname Tou no Mori Museum, dont nous espérions pouvoir admirer les collections. Le musée n’ouvrira finalement pas ses portes, bien que nous le visitions un jour ouvré, et malgré que nous ayons patienté un quart d’heure devant…
Nous orientons finalement nos pas vers le Susanoonomikoto -jinja, situé non loin de là, où nous découvrons de magnifiques céramiques blanches et bleues, qui contrastent avec le vermillon du sanctuaire. Nous descendons les marches qui s’offrent à nous, piquées de part et d’autre d’étendards rouges et blancs. Une fois le torii franchi, nous nous dirigeons vers le INAX MUSEUMS, mais arrivons une heure avant son ouverture. Nous avions prévu d’arriver sur les coups de 10 h, mais le premier musée nous ayant montré porte close, notre programme n’est plus aussi bien ajusté.
Nous décidons de partir à l’aventure, et de surtout dénicher les décors qui ont inspiré l’anime Loin de moi, près de toi sorti en 2020, que nous trouvons près de l’office de tourisme : nous avons pu alors croire un bref instant nous transposer dans les scènes du film d’animation ! Petit bonus : en chemin, nous avons eu la chance de contempler de magnifiques maisons traditionnelles en bord de canal, des sculptures en terre cuite facétieuses, tantôt mises sur des piédestaux, tantôt juchées sur des boîtes postales.
Nous prenons ensuite la direction du Shipping Agent Takita House, où nous découvrons une charmante bâtisse chargée de souvenirs. Il est alors temps pour nous de rejoindre la gare de Tokoname pour accéder à notre prochaine destination : le parc Souri.
Nous descendons à la gare Asakura, et nous apercevons que le bus que nous pensions « régulier », ne passe en réalité qu’une fois par heure. Cela ne nous démoralise pas, bien au contraire : nous nous engageons dès lors à pied, bien décider à rallier notre destination coûte que coûte. Nous marchons ainsi pendant une heure et quart, passant de quartiers résidentiels à un espace plus rural. Nous arrivons finalement au parc Souri-midoritohana-no-fureai, qui nous accueille avec des étendards rose bonbon annonçant le « matsuri ». En effet, cette année, du 10 février au 10 mars, se déroule le Festival des fleurs de prunier de Souriike ! Abritant près de 5 100 pruniers de 25 variétés différentes, ce parc permet de contempler des arbres aux floraisons éparses, mais aux couleurs puissantes.
Nous nous y baladons, prenant en photos les adorables fleurs roses, mauves, pourpres et blanches avec une certaine frénésie. Puis, après nous être assis sur un banc pour profiter du panorama, nous reprenons notre route et marchons jusqu’à la gare la plus proche, à une trentaine de minutes à pied, pour rentrer sur Nagoya. Nous sommes alors bien éreintés, mais c’est une bonne fatigue !