Du 1er mars au 9 mars les sons de tambour du collectif Kodō résonneront dans la France entière !
Le collectif Kodō, depuis les années 1970, se prodigue aux spectacles avec le taiko (太鼓), le tambour géant japonais. Avec des concerts sur les 5 continents et dans 50 pays, le collectif se place comme ambassadeur d’un Japon intemporel. En France, ils ont commencé leurs tournées en 2022, et ils ne cessent de charmer le public, qui se laisse transporter au rythme des percussions.
À l’occasion de leurs 40 ans d’activité, ils ont décidé de créer deux œuvres qui célèbrent leur nom. Le nom « Kodō » est composé de deux kanji. Le premier est celui de tambour et se lit par « ko » ou bien « tsuzumi » (鼓), et le deuxième « dō » se lit également « warabe » (童). Les deux œuvres se focalisent sur les deux significations, et celle qui va être représentée est Warabe. Dans celle-ci, chaque percussion crée un lien entre l’enfance et le rythme des tambours.
Durant les deux concerts à la salle Pleyel à Paris, mais également à Nantes, Rennes, et Lyon, le collectif Kodō nous propose un voyage sonore à travers l’archipel nippon. La première performance est la Shishi Odori (鹿踊り) ou danse du cerf, qui est une musique dansante d’impact au niveau sonore et visuel, de la région du Tohoku, au nord du Japon. Depuis 1980, le groupe l’a analysé et l’a adapté pour la scène.

©Takashi Okamoto – Kodō, Sadō
La deuxième performance s’appelle Miyake (三宅), un morceau tout-puissant dans lequel les batteurs maintiennent une position basse et accroupie pour battre un tambour horizontal de côté. Son nom vient de l’île éponyme à 180 kilomètres de Tōkyō, dans l’océan Pacifique.
Le Niwaka (仁輪加) est la troisième pièce, dont l’inspiration vient du spectacle folklorique où la satire est au centre. Au Japon, il y a plusieurs variantes de cette performance que le groupe a retravaillé pour la scène, en mélangeant sa forme comique à la souplesse du taiko.
Ils se sont inspirés également d’une pièce traditionnelle d’Okinawa appelée Hae (brise d’été, 南風), qui d’un souffle vous projettera en plein été.

Uminari (海鳴り) est la pièce musicale qui prend inspiration directement du jeu du taiko performé lors des festivals. Son rythme et les notes régulières créent son unicité. Onidaiko (鬼太鼓) nous plongera au cœur de l’île de Sadō, la pièce étant originaire de ces lieux. En la transposant sur scène, le groupe espère pouvoir transmettre la joie et la force du festival îlien.
Vous découvrirez aussi la performance solo Dokuso (独奏), qui vous immergera dans l’éventail des possibilité de rythmes et de sons qu’on peut reproduire avec un seul grand taiko.

©Takashi Okamoto – Kodō, Sadō
La dernière pièce s’appelle Inochi (vie ou force vitale, 命) et est le résultat des années de la pandémie. Ses six mouvements d’orchestre, nous montrent l’analyse et la réflexion du groupe, au long des années de fermeture.
Nous avons eu le plaisir de pouvoir interviewer Yuichiro Funabashi, directeur artistique du spectacle Warabe, qui nous a donné des axes de lectures précieuse sur le groupe.
Comment est-ce que le collectif de Kodō s’est formé et pourquoi sur l’île Sadō, un lieu plein d’histoire au Japon ?
L’île de Sado est considérée comme un microcosme du Japon, et même si de nombreuses cultures se sont éteintes au cours de la période de croissance économique rapide d’il y a un demi-siècle, elle est considérée comme une terre où la nature et l’activité humaine ont été préservées.
L’une des principales raisons est que le chef du projet de l’époque a choisi cet endroit pour établir une université artisanale sur l’île de Sadō, et que les jeunes se sont rassemblés pour soutenir ses idées et son approche de l’apprentissage.
Afin de collecter des fonds pour le projet, nous avons voyagé dans le monde entier en jouant les tambours (taiko).
Aujourd’hui, nous nous concentrons principalement sur les spectacles de taiko et le développement de sa culture, mais nous continuons à bénéficier de l’histoire et du climat de l’île de Sado et de ses nombreux arts du spectacle locaux en tant que lieu de création.

©Takashi Okamoto – Kodō, Sadō
Nous avons remarqué qu’il y a plusieurs mélodies de différents endroits du Japon dans cette tournée. Comment ce choix a été fait et pourquoi ?
Avec l’histoire et la nature de Sadō comme toile de fond, nous avons incorporé dans cette pièce les arts du spectacle locaux que le groupe a étudiés dans différentes régions, les arts du spectacle que les membres actuels sont en train d’apprendre, et les mélodies et les rythmes qui émergent naturellement de ces derniers.
Nous avons veillé à ce que l’œuvre soit simple, claire et agréable pour le public, tout en espérant qu’après l’avoir regardée, elle suscitera un sentiment de nostalgie et d’espoir pour l’avenir aux habitants de l’île de Sadō, au Japon et dans le reste du monde.

©Takashi Okamoto – Kodō, Sadō
Le mot Kodō signifie à la fois « tambour » mais également « enfant ». Pourquoi avez-vous choisi de vous concentrer sur le mot « enfant » pour cette tournée ?
Pour commémorer le 40e anniversaire du groupe, nous avons créé une série d’œuvres qui retracent l’histoire du groupe et portent son nom.
Au début du premier mois du printemps, laissez vos battements de cœur suivre les rythmes des taiko du groupe Kodō, qui vous transporteront dans une ambiance suspendue, où vos émotions suivront leurs mélodies.
INFO PRATIQUES :
DATES :
Paris à la Salle Pleyel – 1-3 mars 2024
Nantes – Mercredi 6 mars 2024
Rennes – Jeudi 7 mars 2024
Lyon – Samedi 9 mars 2024
PRIX : Consultez les prix ici
Image de couverture : © Kodō
Par Paolo Falcone