Immersion au cœur d’une ferme japonaise !
Lors de notre séjour à Murayam, nous sommes restés à la Guest House Yamagata ayant élu domicile au sein d’un ancien lycée réhabilité. Au rez-de-chaussée, on retrouve disséminés dans d’anciennes salles de classe désormais une pizzéria, un café et espace de coworking, ou encore un comptoir de location de vélos. Dans l’ancienne infirmerie a même été aménagée une cuisine commune, qui a des airs de salle de sciences. Réminiscences de nos années sur les bancs de l’école assurées !
En discutant avec Nao-san et Sam-san, le couple anglo-japonais gérant la guesthouse, nous avons appris qu’ils tenaient également une ferme, dans laquelle ils accueillaient depuis 2009 régulièrement des volontaires (sauf l’hiver). Ces derniers passent alors un séjour à la campagne, au sein de leur famille réunissant trois générations sous le même toit !
Interview :
Quelles cultures cultivez-vous dans votre ferme ? Et à quelle période de l’année ces cultures interviennent-elles ?
Nous cultivons du riz, des cerises, des concombres, des roses, des citrouilles et du soja. Les cerises et les roses sont cueillies en juin. Les concombres sont cueillis pour leur part en août et en septembre. Les citrouilles et fèves de soja sont à quant à eux récoltées respectivement en juillet et septembre.
A qui vendez-vous vos produits et par quel moyen ?
Nos cerises et notre riz sont vendus directement aux clients, principalement à Tokyo et dans d’autres grandes villes. Nous avons une clientèle qui s’approvisionne habituellement chez nous chaque année. Les concombres et les citrouilles sont vendus par l’intermédiaire de la coopérative agricole. Les roses sont vendues à un ami qui fabrique de l’huile et de l’eau de rose. Les graines de soja sont quant à elles destinées au restaurant de mochi.
Pouvez-vous expliquer votre façon de cultiver le riz sur vos terres ? Apparemment, vous suivez une méthode traditionnelle qui demandent beaucoup d’efforts. Vous évoquiez plus tôt des « rice monsters ».
Nous cultivons un riz de qualité supérieure avec notre engrais maison et sans herbicide. Nous désherbons la rizière à la main, ce qui est un travail très difficile ! En automne, nous faisons sécher le riz au soleil sur des poteaux. Nous appelons ces structures en effet « rice monsters ». C’est une méthode de récolte qui demande beaucoup plus d’efforts que l’utilisation d’une moissonneuse-batteuse.
Vous nous disiez que cette façon de travailler était très énergivore et très coûteuse en main d’œuvre, mais que cela faisait un riz de qualité et savoureux. Est-ce que cette façon de faire est répandue dans les campagnes japonaises ou est-ce un savoir qui a tendance à disparaître ?
Dans la région, certains agriculteurs pratiquent ce séchage naturel uniquement pour le riz qu’ils consomment eux-mêmes. Mais pas pour le riz qu’ils vendent, car ce n’est pas rentable.
Vous acceptez des volontaires pour vous aider sur votre ferme. Pouvez-vous nous dire quel type de profil vous recherchez et quelles dates vous préférez accueillir les bénévoles ?
Nous prenons des aides du printemps à l’automne. Nous acceptons toutes personnes qui souhaitent travailler avec nous et surtout qui partagent notre vision.
Quelles sont les conditions d’un séjour dans votre ferme ?
Nous acceptons les personnes seules ou les couples. Les aides disposent d’une chambre privée pour dormir et manger avec la famille. Nous avons également des vélos qu’ils peuvent emprunter
Pour ceux intéressés par l’expérience dans la ferme de Nao-san et Sam-san, n’hésitez pas à consulter leur page HelpX : https://www.helpx.net/host/1932443FB